11 déc. 2011

Entre deux gouttes

Je prends le temps d'écrire un petit article vu qu'aujourd'hui, en me levant, le temps n'est pas de la partie.

En effet, après une semaine assez moyenne d'alternance de journées couvertes sans pluie et de journées dégagées, ce matin il pleut. Et même des éclairs et des coups de tonnerres se font ressentir. Et les prévisions météorologiques pour les jours à venir ne sont guère mieux. Certains de mes amis, en France et au Canada, me disent que j'ai beaucoup de chance car j'ai plus de soleil qu'eux, car étant dans l'hémisphère sud en cette saison. Pour l'instant ce n'est pas vrai, le thermomètre peine certains jours, à dépasser la barre des 20° C. Nous venons juste de rentrer dans la saison estivale ce 1er décembre. Et l'on m'a dit qu'il faisait vraiment beau et chaud en janvier et février. So wait and see.

Je me dois d'effectuer une petite rectification quant à la ferveur de noël. Les sapins géants sur les places principales de Sydney, les bus de la ville et leurs chauffeurs déguisés en père noël, les décorations des devantures de magasins et les bonnets de père noël sur les têtes des passants dans les rues ont fleuris un peu partout dans la ville, plus tardivement qu'en occident. Mais ce n'est quand même pas la même atmosphère que chez nous. Les sapins géants sont constitués d'une armature en acier ce qui donne un aspect de vide et de "non-chaleureux". Les trois pauvres guirlandes qui décorent un magasin me paraissent bien antipathiques. Par contre il y a pas mal de festivités et notamment, tous les samedis soirs, et ce jusqu'à noël, un feux d'artifice qui est tiré à Darling Harbour. Ce n'est pas un grand spectacle auquel nous pouvons assister; à peine quinze minutes de "pétarades", pas vraiment d'harmonie avec la musique, rien de vraiment exceptionnel. Peut-être que mon jugement est altéré car les derniers feux d'artifices auxquels j'ai assisté étaient cet été à Montréal lors du concours international des Feux Loto Québec. Mais rien que pour le lieu cela vaut le coup d'aller le voir, surtout avant d'aller travailler.


Car le boulot est finalement assez répétitif : pousser des boiboites hors des camions, monter (les échafaudages, la scène, les lumières, l'éclairage, le son et les écrans géants), démonter, repousser des boiboites dans les camions. C'est un travail plus physique que cérébral et ceux qui me connaissent savent que chez moi c'est plutôt l'inverse qui me caractérise ... *fais-preuve-de-modestie*
Mais en fonction du jour ou de la nuit, de la semaine ou du week-end, le taux horaire n'est pas le même donc j'arrive à peu près à m'en sortir financièrement.

29 nov. 2011

Trois semaines de vie Sydneysider

Et voilà, que le temps passe vite. Déjà trois semaines que j'ai atterri sur l'île continent.

Après le temps du questionnement, il est venu le temps du "je me sors le doigt du ***".

Après être passé de backpackers en backpackers, grâce à Fabien, j'ai pu obtenir une place dans un appart. Un appartement où, en France, j'aurai été seul, voire à deux, et bien là nous sommes ... huit ! Oui oui, huit personnes à vivre sous le même toit. Quatre Italiens, deux Irlandaises, un Allemand et moi, deux chambres, une cuisine, un salon et une salle de bain. C'est un peu comme "l'Auberge Espagnole" mais à la sauce Italienne : ça fait un peu de bruit mais dans l'ensemble c'est cool et ça se passe bien.

Niveau boulot, j'ai commencé à travailler dans l'induction. Je ne sais pas comment le traduire en Français, c'est comme de la construction mais pas dans le bâtiment. Je suis inscrit dans des agences intérims qui m'envoient sur des chantiers effectuer des missions. Montage de la scène pour le show d'Eminen dans le Staduim Football Sydney, montage de décors pour le tournage d'un film d'animation de DreamWorks dans les locaux de Fox Australia (mais chut je n'ai pas le droit d'en parler), montage d'écrans géants au bord du circuit pour l'étape du V8 Supercars, démontage de décors dans une salle de réception, chargement/déchargements des camions de livraisons, et autres choses de manutentions. C'est sur appel, donc irrégulier (comme le service traiteur que je faisais à Montréal). C'est un travail robuste et quand on connaît mon physique d'athlète ... ce n'est pas tous les jours de tout repos ! Mais ça paye assez bien et puis ça me permet de voir du monde et (d'essayer) d'apprendre l'Anglais (enfin l'Australien je devrais dire ... il y a quelques différences notables entre ces deux langues quand même).
Pour pouvoir travailler dans certains domaines en Australie il faut passer des attestations. C'est valable pour l'induction, la construction (dans le bâtiment), la restauration (du moment que l'on sert de l'alcool à des clients). J'ai donc passé et obtenu la White Card. En quoi consiste cette White Card ? A poser ses fesses sur une chaise pendant trois heures, à écouter les règles de sécurité et de passer un test à la fin de la journée. Utile ? En théorie, bien sûr, surtout quand on n'y connait rien dans ce domaine. Mais ... Oui il faut bien un "mais". "Le professeur" durant cette journée est un Australien d'un certain âge, avec un certain accent. Donc j'ai passé une journée à ne rien comprendre aux règles de sécurité. Mais comment ai-je fait pour obtenir la White Card alors ? Très simple, on passe le test en groupe ... Je n'avais donc plus qu'à recopier (de façon officielle) sur mes collègues. On peut donc juger de l'utilité de ces attestations ...

Niveau sortie, je n'ai pas trop eu le temps d'en faire pour le moment car il ne faisait pas un super beau temps. Et oui nous avons enchaîné des journées pluvieuses alors qu'il faisait encore beau temps dans l'hémisphère nord. Maintenant que je travaille, évidement il fait beau !
Bon bien sûr, je suis allé quand même à l'Opéra House, Harbour Bridge, Darling Harbour et dans les autres lieux incontournables de Sydney. Mais pas assez pour pouvoir bien en parler. Dès que j'ai un peu plus de temps devant moi, je m'attellerai un peu plus à la tâche.


Sinon pour finir cet article, a à peine un mois de Noël, ici il n'y a pas cette effervescence que l'on peut retrouver en Europe/Canada avec toutes ces décorations dans les rues, les magasins vêtuent de boules et de guirlandes clignotantes. Je ne sais pas à quoi cela est dû. Peut-être que c'est simplement le fait de passer Noël au soleil ...

17 nov. 2011

Un peu de comparaison

Allez hop hop hop, je me lance dans un peu de comparaison Europe/Canada/Australie.

- Comme en Angleterre, les Australiens roulent à gauche. "Oui, bon rien d'exceptionnel" me direz-vous. Et pourtant ! Quand on voit circuler une voiture sans chauffeur, on pense tout de suite que le frein à main a été mal serré et on s'imagine le scénario catastrophe BimBamBoum dans le mur. En fait non, c'est juste que l'on a pas l'habitude de voir une voiture avec un seul occupant ... assis à droite du véhicule. Et par convention nous marchons à gauche aussi, quand nous prenons les escaliers mécaniques on se serre sur la gauche et laissons la file de droite libre pour ce qui veulent grimper les marches. Ce qui implique que lorsque nous sommes amenés à traverser la route, il ne faut pas regarder à gauche en premier mais bien à droite. Heureusement pour nous, sur le sol il est souvent indiqué "Look right" ou "Look left" afin de savoir quel côté regarder en premier.
Aussi, le loyer et la paye sont réglés à la semaine.


- Comme au Canada, les routes sont droites et orthogonales, et avec une architecture des bâtiments un peu désordonnée : les églises côtoient les buildings de verre et d'acier avec des bâtiments de l'influence anglaise.
Egalement, les gens sont beaucoup plus disciplinés qu'en France. Un petit exemple ? La fameuse line up pour monter dans le bus ! Et oui chers Français, il existe des pays où l'on fait la file d'attente même pour rentrer dans un bus. Ainsi il n'y a pas de bousculades pour rentrer ni de coups de genou distribués dans les jambes pour faire sa place. De même, on laisse descendre les gens avant de monter soi-même dans les transports en commun !
De plus, les gens font preuves d'un petit peu plus de respect pour l'environnement. Ils prennent soin de mettre leurs mégots de cigarettes dans des cendriers, de mettre les papiers dans les poubelles, ce qui est appréciable dans les rues et surtout à la plage.
J'ai pu apercevoir des enfants en uniforme, je suppose qu'ils sont en écoles privées.

- Comme nulle part ailleurs, les pièces de un et de deux centimes n'existent pas. "Tant mieux, ça nous fait des petites pièces en moins dans notre porte-monnaie" pensez-vous. Peut-être, mais en attendant on se fait un peu entuber (excusez-moi l'expression). Et oui car quand on achète un produit à 4,98 $, en réalité on le paye ... 5 $ ! Je me demande en an, combien d'argent est-ce que l'on peut bien se faire voler ainsi. Et dans une vie entière alors ! Et puis surtout, "à qui profite le crime ?" A l'état ? A une sombre organisation conspiratrice ? Bon il faut relativiser un peu aussi, des fois cela joue en notre faveur. Lorsque l'on achète une somme de produits et que la facture est de 33,02 $, l'on paye 33 $. Mais je pense que dans l'ensemble on y est plus perdant que gagnant quand même. Je n'ai pas encore essayé de payer avec ma carte bancaire pour voir si le même phénomène se produit ou si l'on paye la somme due.

- Comme partout, la météo est détraquée ! Il peut y avoir une journée avec un vent chaud où l'atmosphère est assez irrespirable (c'est peut-être l'ancien asthmatique qui parle), et le lendemain c'est une journée pluvieuse où le vent est plutôt froid et la petite laine de mamie n'est pas de trop. Ce n'est que le printemps, attendons de voir l'été pour pouvoir vraiment en juger un peu plus.

- Comme en France, ... pour l'instant vous voyez je n'ai pas grand-chose à dire.
Si ce n'est peut-être qu'il y a trop, beaucoup trop, de Français ...

- Enfin, il y a des différences notables entre les auberges de jeunesses Canadiennes et les backpackers Australiens. Dans les backpackers de Sydney, il ne faut pas trop compter pouvoir avoir un accès internet à moins de vider sa bourse (4$/h) alors que dans les auberges de jeunesses des coins les plus reculés du Canada, c'est en illimité.
Par contre, un bon point est à distribuer aux backpackers niveau activités. En effet j'ai pu assister à un match de beer pong (bon là c'était avec de la sangria) organisé par le backpacker lui-même, alors que je suis allé dans des auberges de jeunesses où l'alcool était tout simplement interdit au Canada. Et en règles générales, à chaque jour est organisée une activité différente dans les backpackers.

Après 3 semaines en Angleterre, 6 mois en Allemagne, 1 an au Canada et quelques jours en Australie, j'ai aussi continué l'apprentissage des marques dans le domaine automobile. Beaucoup sont les mêmes qu'ailleurs (excepté une), les modèles assez semblables mais les motorisations et finitions différentes : beaucoup (trop ?) de gros moteurs et de voitures "préparées".
La marque différente ? Celle que tout le monde voit en Australie mais dont personne ne connaît le nom ? Tsé, toi qui est venu ici, tu l'as forcément vu, ce logo, ce lion avec la patte droite posée sur une sphère ?
Holden, filiale de General Mortors, marque Australienne s'il vous plaît !
A noter que les marques européennes voyagent à l'autre bout du monde, et même les marques Françaises. Chose assez rare pour être soulignée !

13 nov. 2011

L'arrivée

Décollage de Paris le 06/11 à 21h30
Atterrissage à Sydney le 08/11 à 7h30

Après quelques 20 heures d'avions et 3 heures d'escales à Abu Dhabi, me voilà pour la première fois en sol Australien, un peu perdu par ces changements de plans de dernières minutes ... Il paraît que Sydney est l'une des villes les plus chères du monde, alors qu'est-ce que je fais ? Je tente ma chance quand même ? Je repars dans une semaine ?

Je n'avais pas encore trouvé de réponse, mais dans tous les cas il faut que je me fasse à cette idée que je serais seul. C'est aussi pour me retrouver dans des cas comme ça que je suis parti, savoir ce que je vaux vraiment une fois poussé dans mes limites, comme un défi lancé à soit même.

Je suis partagé entre la peur et l'excitation de relever ce nouveau défi. Je me pose sur un banc dans le hall d'arrivée de l'aéroport, me connecte à internet, trouve un peu de réconfort auprès d'une amie et surtout vois le message de Fabien sur Facebook.

Après quelques minutes, je me décide enfin à rejoindre l'auberge de jeunesse (backpacker) dans laquelle on avait réservé des nuits. Arrivé sur place "Ha non désolé on n'a aucune réservation à ce nom", "Arf merde ! Mais il est possible de dormir dans votre backpacker quand même ?", "Oui il nous reste des places.", "Parfais j'achète !". On avait arrêté notre choix sur ce backpacker là pour son coût (mais du coup c'est au détriment de la qualité/propreté), sa localisation et ses activités. Et effectivement après avoir pris possession de mon lit, une annonce était faite au micro pour annoncer le départ pour le barbecue organisé par le backpacker. Me voilà donc embarqué dans le bus avec ces autres voyageurs direction Coogee Beach. Premier pas sur le sol Australien, premier barbecue et premier coup de soleil. Finalement ça ne commence pas si mal que ça !

Fabien ? Mon capitaine de paintball lors de mon année d'étude à Toulouse. Il est installé à Sydney depuis 8 mois maintenant en Working Holiday Visa aussi. J'avais déjà pris contact avec lui avant le départ et le soir après son travail on se retrouve autour d'une bière avec un de ces amis, Dan un anglais. Là, je me sens déjà mieux, ils m'ont remonté le moral et redonné confiance.
C'est sur maintenant, je suis ici pour quelques mois !

 
Comme quoi le monde est petit et je ne saurais finalement pas si seul. Alors je vais arrêter de chialer et essayer de profiter au maximum. Carpe Diem après tout.
Et puis Jean, Ralph et Paul, quand je pense à vous, je me dis que je n'ai pas le droit de chialer ! Alors, encore faut-il que j'en ai besoin d'un, vous serez mes leitmotiv !